Belgrade
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UNE EUROPE SANS DROGUE

L’usage de drogues illégales est un problème croissant dans toute l’Europe. Diverses actions sont menées par l’Union Européenne, les Etats-membres et les capitales, villes et municipalités afin de contrer le problème. Néanmoins, il y a un manque de stratégie commune et de buts communs dans le combat anti-drogue. En outre, quelques pays et villes d’Europe prônent activement la légalisation des drogues et militent pour une politique qui mine de façon efficace les efforts des autres pays pour limiter l’offre et la demande de stupéfiants.

L’Europe est devenue un centre pour le trafic, la distribution et la consommation de drogues. La dissémination des drogues est le résultat d’une politique en morceaux, résignée et souvent réactionnaire. Des millions d’Européens sont directement affectés par cette politique, qu’ils soient toxicomanes, parents, amis ou victimes d’actes criminels. Les drogues engendrent de nombreuses victimes et entraînent rejet et souffrance.

Il ne peut y avoir d’autre objectif qu’une Europe sans drogue. Un tel but n’est ni utopique, ni impossible. Trop souvent cependant, politiciens et autres semblent agir en fonction de ce qu’il leur paraît possible, plutôt que de ce qu’il est nécessaire d’entreprendre.

De larges efforts pour combattre le tabac sont maintenant à l’oeuvre dans bon nombre de pays, avec présentation de recherche mise à jour, procès contre l’industrie du tabac, interdictions sur la publicité, la distribution d’échantillons et le sponsoring. Il faut coordonner et renforcer la lutte contre la drogue de façon analogue. Pour y parvenir, il y a grand besoin d’atteindre un accord général et un soutien mutuel concernant les mesures à prendre en conséquence.

Une offensive contre les drogues
Les pays d’Europe de l’Ouest disposent encore de larges moyens financiers et d’autres ressources pour prévenir et combattre les drogues et la consommation de drogues. Il faut mobiliser les capitales nationales et régionales, les villes et les municipalités à travers toute l’Europe dans la lutte anti-drogue et dans les efforts à employer les ressources existantes de la façon la plus efficace possible.

Adhésion aux Conventions des Nations Unies sur les Drogues
Toutes les nations doivent s’engager à adhérer aux Conventions des Nations Unies. Ceci doit être effectué et contrôlé avec rigueur.

Les cannabis sont des stupéfiants
Il faut mettre un terme à toutes les formes de différenciation entre des drogues soi-disant « légères » et des drogues dites « dures ». La consommation de cannabis est nuisible à la santé, entraînant passivité et accoutumance. Le cannabis et d’autres drogues considérées dans certains pays comme « légères » devraient être appréhendées comme les autres types de substances narcotiques dans les démarches de réglementation, de réhabilitation et de prévention.

Eliminer les débouchés commerciaux pour les stupéfiants
Les débouchés commerciaux pour les stupéfiants, y compris les coffee-shops et autres marchés ouverts ou espaces libres dans les villes européennes doivent être fermés immédiatement. Il faut donner à la police le pouvoir d’agir pour supprimer tous les points de vente libre avec rapidité et efficacité.

Mettre un terme à toute distribution légale de stupéfiants
Les soi-disant projets « scientifiques » de distribution d’héroïne ne sont qu’une tentative dérobée de légalisation des drogues. Ceci doit être empêché en autorisant l’UNDCP (United Nations Drug Control Program) à retirer toutes les licences d’importation d’héroïne, lorsque celle-ci est destinée à la consommation des toxicomanes.

Un leadership européen uni contre les drogues

 

    • Un centre pour les politiques en matière de drogue pourrait être établi, où des autorités et des organisations non gouvernementales coopéreraient sur diverses mesures anti-drogue. Un tel centre pourrait prendre la forme d’une joint-venture entre l’Union Européenne et le Conseil de l’Europe, permettant à une majorité de pays européens d’y prendre part.

 

    • L’une des tâches les plus importantes d’un tel centre serait de servir d’observatoire pour la connaissance et le soutien à la recherche sur les effets nocifs des drogues sur l’individu et la société. Cette information pourrait être divulguée largement et présentée dans des brochures, lors de séminaires et autres activités d’information.

 

    • Des organisations non gouvernementales doivent être sollicitées. Il faudrait faire appel à diverses catégories d’organisations pour signer une proclamation contre les drogues, et afin qu’elles s’engagent à agir contre les drogues et la toxicomanie. Les Premiers Ministres et/ou Présidents de différents pays devraient être incités à exprimer leur plein soutien à une politique restrictive en matière de drogue.

 

    • Mesures préventives: chaque école en Europe pourrait créer un plan d’action destiné à obtenir une école sans drogue, et elles pourraient être encouragées à organiser des semaines thématiques contre les drogues. On pourrait attribuer aux villes des aides d’ordre financier et autre pour lancer des groupes d’action locale contre les drogues et les actes criminels.

 

    • Jeunes à risque: chaque ville et chaque municipalité pourrait monter un plan d’action pour détecter en amont les jeunes expérimentant des drogues. Une coopération entre les services d’aide à l’enfance, les écoles, les maisons de jeunes, les services sociaux, la police, les institutions de pédopsychiatrie ou autres pourrait être développée.

 

    • La création de groupes de coopération anti-drogue à l’échelle régionale et locale pourrait être encouragée. Ces groupes pourraient diriger les efforts au niveau local pour mener à bien les programmes d’action nationaux.

 

    • Tous les groupes d’âge devraient avoir accès à des mesures d’aide et de réhabilitation. Les grandes villes devraient prévoir des structures spécialisées qui coordonneraient les efforts locaux et offriraient une information détaillée sur la toxicomanie et les toxicomanes.

 

    • Une offensive contre les marchés de la drogue : la police devrait renforcer ses actions contre le trafic de drogue et se donner pour objectif l’élimination totale du trafic dans la rue, les restaurants, les clubs, etc. Dans ce but, la police devrait bénéficier d’une formation et de ressources spécifiques.

 

    • Une offensive contre la drogue dans les nightclubs, discothèques et établissements analogues, via une coopération avec les propriétaires des établissements et les organisateurs d’événements : des autocollants pourraient être distribués et montrés dans différents établissements pour signifier que les drogues n’y sont pas autorisées et que ces établissements coopèrent, notamment avec la police contre la consommation et le trafic de drogues.

 

    • Des prisons sans drogue: tout toxicomane incarcéré devrait avoir accès à des quartiers sans drogue avec des programmes de réhabilitation spécifiques.

 

    • Les douanes devraient bénéficier d’un renfort. Il faudrait affecter aux douanes plus de ressources pour améliorer l’efficacité des contrôles aux frontières.

 

  • Une législation nouvelle: Il serait important de dresser les grandes lignes permettant aux Etats européens d’appliquer une législation qui vise à interdire la consommation des drogues narcotiques et qui donne à la police plus d’outils effectifs pour détecter et arrêter la toxicomanie, principalement parmi les jeunes.